Dans une tige de lin, le nombre de fibres est fixé dès le stade 2 cm. Par contre, leur longueur dépend essentiellement des conditions de croissance de la plante et leur taux de remplissage est sous forte influence de son état de maturité.
Dans les faits, la masse de fibres produite est plus élevée lorsque la floraison se déroule en l'absence de sécheresse ou de trop fortes températures. Le maintien de feuilles en activité après la floraison est donc le gage d'une richesse en fibre élevée.
Un arrachage précoce pénalise le rendement en fibres mais il favorise le rouissage et le teillage.
Un arrachage tardif est souvent le gage d'une richesse en fibre élevée ; il favorise aussi le rendement en graines mais il rend plus difficiles le rouissage et le teillage.
Sachant que le marché demande classiquement des fibres fines et solides et que l'on récolte très souvent la graine pour produire de la semence, l'arrachage est un compromis entre maturité des fibres et maturité des graines. Pour satisfaire ces objectifs associés, le lin est donc considéré mûr quand les plantes possèdent encore quelques feuilles à leur sommet et que les capsules deviennent jaune-brun.